Deux poésies de Madeleine Lommel

 

 

                                                                                          

(envoyées à Javier Urdanibia le 1/11/2008 et lues par lui-même lors de

la soirée d'hommage à Madeleine Lommel, à l'INHA, le 22 octobre 2009)

 

obéissants

nous les avons suivis

en cet endroit

où tout est lisse sans bavure

civilité parfaite

évidence qui rassure

clarté uniforme sans ombre,

si même sans qu'on le sache

s’échappe un bruissement

de larmes

 heurter la porte à double tour

 

 

 

tu peux te nourrir d’espérances

d’illusions même

tu peux aussi te nourrir de bonheur sauvage

de mots qui font tinter le bonheur cru

cueillis aux bords de la déraison

qu’on pétrira jusqu’à l’usure

et qu’il ne reste que le suc

au creux de ta main

 

 


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