 Alexandre
Lobanov
1924
/ 2003
Alexandre
Lobanov est né à Maloga. Une méningite contractée
dans son enfance le rendra définitivement sourd. En 1947, suite
aux grands travaux de Rybinsk, la ville sera noyée, obligeant
la population à fuir. Il se retrouvera à Yaroslav. Dans
l’impossibilité de prendre Alexandre plus longtemps en charge,
sa famille sera dans l’obligation de le faire entrer à l’hôpital
psychiatrique.
Très vite Lobanov va trouver refuge dans un univers iconographique
et se cristalliser sur l’image de Staline et de Lénine,
qu’il hausse au rang de symbole en les ornementant d’attributs
; les armes y occupent une place prépondérante mais aussi
les fleurs, les oiseaux et autres animaux, le tout rehaussé d’une
frise. Faite de mélange de stylo-bille, de crayons de couleur
et d’aquarelle, composée avec une extrême minutie,
l’œuvre de Lobanov est une œuvre de silence.
Se liant d’amitié avec le chauffeur-livreur de l’hôpital
qu’il accompagne parfois dans les tournées, il va, conseillé
par son docteur, se faire photographier. Comme il est alors de coutume,
il pose devant un décor. Subjugué par sa propre image,
il décide de ne plus se préoccuper que d’elle, de
se mettre lui-même en scène. La découverte qu’il
fit de la photographie va aussi l’amener à une technique
qui lui est particulière et qu’il emploiera épisodiquement.
Diverses théories ont été données à
propos de ce travail, si bien que l’on ne sait pas trop comment
il opérait : ce qui est certain c’est qu’à l’instar
des grands de son pays, il devient le personnage central de toute son
œuvre qu’il ornemente de la même manière qu’il
le fit pour les maîtres de la Russie.
Épris de grands espaces, on le verra aussi, dans des scènes
de chasse où le fusil ; leitmotiv de toute son œuvre, n’est
plus que prétexte à exalter la nature.
Quelques
œuvres de la collection
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L'Aracine
et
l'Art Brut
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