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L’Aracine, association loi 1901 créée en mai 1982 .

  

 L’art brut qui entre dans un musée est un événement.


    En 1975 la collection de Jean Dubuffet fut installée officiellement à Lausanne ; le lieu tenait autant de l’anti-musée que de musée. Isolée dans une construction spécifique, la collection n’avait franchi que le pas de statut privé à celui de statut public.

    En 1978, la ville de Paris avait organisé une exposition plus spécifiquement consacrée à l’art singulier: I’art brut proprement dit n’y était pas majoritaire  et l’art psychopathologique était totalement absent ; ce fut avant tout un événement singulier.

    Créé en 1982, L’Aracine eut,  dès le départ,  le souci  d’aller à la recherche d’œuvres qui répondraient au plus près aux critères de l’art brut.

    Longtemps installée à Neuilly-sur-Marne dans un lieu intime et familier mis à sa disposition par la ville, l’association dut, en 1996, pour assurer l’avenir de la collection, faire un choix. Entre les mains d’une petite équipe de bénévoles, la collection encourait le risque, lorsque le relais s’imposerait, que périclite ou dérive le travail commencé.

    On le sait une collection d’art brut n’est pas une collection comme les autres et nous mesurions les difficultés qui pourraient surgir. La révélation que nous avions eue de ces œuvres avait fait de nous les détenteurs d’un patrimoine qui n’en finissait pas de nous mettre dans l’embarras : s’en suivirent une série de questions plus pressantes les unes que les autres.
La première, tout comme celle que s’était en son temps posée Jean Dubuffet, fut : était-il judicieux d’exposer l’ART BRUT dans un lieu officialisé et qui plus est au sein d’un musée ouvert aux grands espaces, aux éclairages naturels , nous éloignant définitivement de l’esprit qui était le nôtre.

    Comment l’Art Brut allait-il être appréhendé ?

Certes il fallait qu’à l’aube du XXIème siècle soient célébrées ces forces vives, tout autant qu’il devenait indispensable de penser à la protection d’un patrimoine particulièrement fragile.

    Il fut donc décidé de faire don de la collection à la communauté  urbaine de Lille, avec la garantie que la collection prendrait place dans un bâtiment spécifique. Le pas est aujourd’hui franchi et les hommages faits à cette création ne cessent de se multiplier.

    Méfions-nous cependant qu’à vouloir rendre grands ceux qui troublent nos consciences, nous ne les enfermions pas dans de nouveaux ghettos.  Nous avons si vite fait de reprendre nos habitudes en habillant à nos convenances ce qui nous dérange et d’oublier que ce qui naît sans consultation tient d’une lecture où l’âme est davantage maîtresse que la raison.

 

 

 

 

Premières acquisitions

 

 

Raphaël Lonné

 

       

    

     Georgine Hu

Joseph Vignes dit Pépé Vignes

 

Henri Darger   Auguste Forestier   Magde Gill   Margarethe Held  

  E.J. Hodinos   Alexandre Lobanov   Guillaume Pujolle   Emile Ratier   Hélène Reimann   Kurt Wanski     Theo Wiesen  Carlo Zinelli  Anonymes